Desde la sociología histórica, este articulo trata de abarcar el conjunto de procesos históricos que ayudan a comprender muchos conflictos actuales, como el neo racismo. Para ello, dedica una primera parte a deconstruir conceptos clave como “Estado”, “Estado colonial” y “Estado nacional”. El análisis de la construcción histórica del Estado centralizador en el Mediterráneo, le permite evidenciar “la profunda unidad histórica de las configuraciones políticas, sociales y culturales entre cristianos y musulmanes”; un dato importante para desarmar teorías culturalistas como la del “choque de civilizaciones”. Posteriormente, el articulo reflexiona sobre los Estados-nación donde, según el, proceden los problemas de hoy, y que analiza como la “mundialización” de un modelo que pone fin a “la nacionalización des todas la sociedades.. a su reunión en un unico pueblo por un Estado nacional ”. Esta nacionalización que construye a un pueblo, constitutiva de la historia del Estado nacional, se hizo sobre la base de “un Estado, un pueblo, un territorio”, fundamento que contiene, a su parecer, un pernicioso principio de “purificación nacional”. Respecto a los países del Maghreb, sus historias nacionales fueron “fabricadas”, según el autor, a partir de la colonización, la cual venia a interrumpir así los procesos de unificación endógenos. Lo que fue fabricado por este paréntesis colonial se reanudó en muchas de sus consecuencias después de las independencias, como lo señala el ejemplo de Argelia, donde se llegó a forjar además una continuidad histórica de unos dos mil años, cuando, realmente, “Argelia” surge como tal sólo a partir de su colonización (es decir en 1830).
Archives par mot-clé : Etat national
« Qu’y a-t-il de nouveau aujourd’hui dans les manifestations migratoires ? », in Migrants/Migrance : El harga, NAQD, Alger, N° 26/27, 2010
Il est possible, en situant l’examen d’une telle interrogation dans un cadre
très général, de déduire les « caractéristiques nouvelles » des immigrations
actuelles d’une accélération du processus d’urbanisation concourant, dans sa
configuration présente à l’échelle du monde, à ce que les géographes désignent
sous le terme de « métropolisation », une régionalisation à polarité urbaine et
tertiaire, ouverte sur la nouvelle distribution des pôles urbains et régionaux. Plus
encore, s’agit-il d’une régionalisation entendue comme degré intermédiaire de
recomposition de l’emboîtement des rapports sociaux à l’échelle planétaire. De la
campagne aux villes, le basculement est démographique et le renouvellement
urbain s’effectue aussi par déplacement de populations, la mobilité spatiale,
qu’on la considère comme un effet de la migration au sens habituel du terme ou
comme celui induit par les nouvelles qualifications professionnelles, se retrouve
donc moins par son mouvement que pour ses effets d’attraction locale…
« Introduction » et « Mémoire ouvrière, mémoire de l’immigration », in Mémoires algériennes, Syllepse, Paris, 2004
Mémoire algériennes et histoire de l’Algérie
« Mémoires algériennes » ! Voila donc des mémoires en quête d’un passé pour lequel aucun devoir n’exige l’évocation. Abdelmalek Sayad, à qui ces pages veulent rendre hommage, connaissait mieux que quiconque la gravité et la force explicative de ces mémoires multiples, différenciées, que les historiens peinent à constituer en archives ; des mémoires tourmentées faisant entendre les plaintes recouvertes par la période coloniale, dans l’immigration, et celles enveloppées aujourd’hui par l’État national algérien auquel on continue d’accorder des vertus confisquées par l’histoire, si ce n’est par celle de l’été 1962. D’ailleurs, le lien entre mémoire et histoire ne trouve-t-il pas sa signification dans cette diversité, échafaudant des histoires dissemblables, discordantes ou partagées? Sans doute, de pareilles mémoires, qu’on les nomme « algériennes » ou d’« immigrés », ne possèdent-elles pas l’indication requise qui les ferait s’exalter au nom d’un « devoir national ». C’est du reste sa précarité symbolique présente qui, en France, le presse à s’abriter plus sûrement, du moins le croît-on, sous la bannière des « droits de l’homme » ; « devoir national » ne fait pas bon ménage avec des mémoires d’immigrés, d’immigrés algériens où se mêlent plus encore des « mémoires ouvrières »…
« Mémoire ouvrière, mémoire de l’immigration »
Dire « mémoires algériennes » invite assurément à limiter les références mémorielles aux souvenirs les plus proches, dans une « Algérie » par ailleurs historicisée depuis les temps immémoriaux d’ancêtres fondateurs, alors qu’elle est une invention du XIX e siècle. De cette histoire moderne, dont beaucoup reste encore à faire, demeure des archives papiers et quelques livres ; quitte à s’en accaparer les avatars disparates, la mémoire pour sa part s’intéresse aussi à autre chose. Si elle fouille l’histoire, c’est surtout pour célébrer ce que Théodor Adorno définissait comme celle des « malheurs passés », sous des rituels les magnifiant plus encore par l’éclat controuvé du « grand dessein national » accompli et de l’enchantement de sa visée « démocratique » et « sociale » continûment reportée, dont ils annoncent l’avènement, non de façon tangible donc, mais sous l’illusion que crée l’imaginaire : toujours comme promesse, tant sont indicibles les malheurs futurs. Encore s’agit-il de malheurs singuliers, arrachés en guise de mémoire pour servir des utilités et des stratégies sociales dans le présent et pour l’avenir, d’où des mémoires croisées, voire contraires. Du coup, l’objet « Algérie » amène ses historiens à travailler sous la contrainte d’une vérité à construire en vue d’instruire toute une série de dossiers : la laïcité, le foulard et l’Islam, les harkis, l’intégration, etc. Et ils se divisent en fonction de la pression qu’ils reçoivent ou des inflexions axiologiques, idéologiques et politiques, qu’ils donnent à leurs recherches. Le Centre de Ressources et de Mémoire de l’Immigration créé récemment à Paris échappera difficilement à ce dilemme. Travaillant sous commande étatique, il s’expose forcément au risque de produire une sorte de base mémorielle, qu’on appellera peut-être mémoire de la « réconciliation », une mémoire dictée par la nécessité de coller aux préoccupations politico économiques actuelles des États français et algériens. C’est évidemment encore trop tôt, il faut attendre un peu pour savoir ce qu’il en adviendra, mais ceci survient au moment même où, dans une commune voisine, le maire interdit que soit évoqué le 17 octobre 1961 dans une manifestation publique !