« Introduction à l’étude du concept de gouvernance », Idara, revue de l’École Nationale d’Administration, Alger, vol 11, N° 1, 2001

Le débat sur la crise des États sociaux s’est transformé en une discussion autour de la réalité et de la portée du tournant néo-libéral des politiques sociales. Il s’agit, après bien des évolutions de la recherche et après la généralisation de cette forme d’État, de voir les réorientations concrètes que prennent les Etats sociaux dans le sens d’une rupture “d’État social de service public” qui se développent à peu près partout, avec une discussion sur les États dits émergents comme le Maghreb. Tout se passe en effet comme si quelle que soit la couleur politique, les gouvernements abandonnent leurs croyances dans les vertus du modèle antérieur “keynésien de Welfare” pour se diriger vers un modèle “libéral-schumpétérien” ; la protection sociale cesse de s’inscrire dans le registre des droits de la citoyenneté – de même pour le travail – pour devenir un ensemble de droits conditionnels. Les transformations des États sociaux seraient de l’ordre de la nécessité aujourd’hui sous l’effet de la globalisation économique internationale, le diktat des marchés financiers (la pensée unique), l’affaiblissement des marges de manœuvre des États nationaux (dénationalisation), auquel il faut ajouter la conversion des élites aux nouveaux référents des politiques publiques. référents des politiques publiques…

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« Les constructions imaginaires de la « gouvernance » à l’épreuve du local », Idara, revue de l’Ecole Nationale d’Administration, Alger, Vol 15, n°2, N° 30, 2005

Gouvernance IDARA

L’enquête présentée ici fait suite à mon travail sur les « politiques de la ville » commencé en 1989, lesquelles seront une tentative d’élaborer et de mettre en pratique un nouveau paradigme d’action publique, c’est à dire un dispositif spécifique dans le processus de déconstruction de l’État social national, présentée dans la vulgate socio-politique comme « fin de l’État Providence ».
Elle met en œuvre une hypothèse déduite de la sociologie des organisation qui suggère qu’une politique publique, et par extension une pratique de gouvernement, ne peut être comprise seulement par les objectifs qu’elle est censée servir. Elle n’a d’existence réelle pour autant qu’un ensemble d’acteurs, de groupes, de réseaux sociaux lui donnent sens, la prenne en charge, la mette en œuvre et, ce faisant, la transforme aussi. Ce qu’elle est réellement sur le terrain de l’organisation locale, sa nature et son contenu, est donc irréductible à des objectifs, mais résulte d’une rencontre de ceux-ci avec un champ d’acteurs. Du coup, l’étude d’une politique publique et d’une pratique de gouvernement, passe par celle des caractéristiques propres de ce champ, c’est à dire par la mise en évidence des mécanismes d’interaction et d’échange prévalant entre les acteurs, des équilibres de pouvoir et des enjeux qui les sous-tendent et les modes de régulation qui en « organisent » le déroulement…

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